L'empire contre attaque !
Heureusement que le ridicule ne tue plus ! Après avoir remué ciel et terre et les cours de Justice pour faire valoir le bon droit de ses « chers » artistes contre ces voleurs d’internautes (ces satanés pirates qui ne veulent plus payer pour écouter de la musique) Universal explore la voie de la gratuité !
Exaspérée par le succès de l’Itunes Music Store d’Apple qui se targue de détenir 80% du marché du téléchargement légal, la multinationale frappe un grand coup en proposant la gratuité des téléchargements. Évidemment, rien n’étant gratuit dans ce bas monde, l’idée est de financer la filière par la publicité. Une petite pub pour chaque téléchargement. Associée à la sart-up SpiralFrog, qui compte parmi son conseil d’administration un ancien directeur de la RIAA (fameuse association protégeant les intérêts de l’industrie du disque ayant envoyé quelques « pirates » en prison), la major souhaite distribuer dès décembre prochain sur le territoire nord américain l’ensemble de son catalogue sur ce modèle. On se souvient encore des envolées de Pascal Nègre (VRP pour la France d’Universal) à l’encontre de la licence globale proposée lors des débats sur la loi DADVSI.
Bref, Universal continue son travail pour le développement d’une sous-culture musicale qui se rapproche dangereusement du rayon lessive, comme n’importe quel produit de consommation courante. Les artistes eux-mêmes risquent d’être divisés sur l’opportunité de financer leurs activités via la publicité Danone ou Tampax…